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Le CNC joue l’équité en sanctionnant «Le Scribouillard» et «Le Gri-Gri»

Figurant parmi les titres que l’on dit soutenus par la présidence de la République, les hebdomadaires satiriques «le Scribouillard» et «Le Gri-Gri» ont trouvé le moyen de se placer dans le viseur du Conseil national de la communication (CNC) qui ne s’est pas fait prier, le 17 septembre 2012, pour les frapper d’une suspension de deux mois.

Le Conseil national de la communication (CNC), organe de régulation de la communication audiovisuelle, a décidé le 17 septembre, de suspendre pour deux mois les hebdomadaires, réputés très proches du pouvoir, Le Scribouillard et Le Gri-Gri de La Griffe ainsi que la chaîne de télévision privée à vocation religieuse, TV Mej.

Selon le communiqué de l’instance de régulation des médias, Le Scribouillard et Le Gri-Gri de La Griffe sont suspendus pour avoir caricaturé l’ancien Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, quasiment nu, l’intimité recouverte d’un petit cache sexe, il y a quinze jours. Ce dessin illustrait un article intitulé «Éyéghé Ndong, un voleur de femme». L’article affirmait que l’ancien Premier ministre passé à l’opposition avait été surpris en flagrant délit d’adultère dans une maison du quartier Charbonnages. Les indications de l’article laissent penser que la scène s’est déroulée dans le domicile d’Isidore Djenno, ancien secrétaire général du ministère de l’Économie et de la Planification, dont l’épouse, le Dr Radegonde Djenno, pharmacienne et membre de l’Union nationale, a été ministre dans le gouvernement dit du PNUD d’André Mba Obame.

Le vice-président de l’UN, Jean Éyéghé Ndong, ne se reconnaît pas dans la mésaventure qui lui est attribuée. Après s’être montré intransigeant avec quelques journaux proches de l’opposition, notamment le 3 août dernier lors de sa traditionnelle séance plénière ordinaire qui avait débouché sur la suspension pour six mois des hebdomadaires Ezombolo et La Une, le CNC s’est vu obligé de sévir en suspendant pour deux mois des titres qualifiés par certain de presse présidentielle.

Il n’empêche que le CNC devrait revoir son mode de sanction. Car, il s’agit toujours pour l’institution de suspendre des médias, donc de fermer des espaces d’expression. Ce qui reste une atteinte aux libertés démocratiques et n’est pas reluisant pour le pays. Nombreux pensent que le CNC dont le rôle est la régulation, devrait transmettre les manquements constatés à la justice pour examen. Ce qui suppose une redéfinition du délit de presse et relancerait le débat de sa dépénalisation.

La chaîne de télévision privée à vocation religieuse Mej a été également suspendue pour deux motifs. Il est reproché à cette dernière la diffusion d’un film à caractère pornographique la semaine dernière à midi. Pour ce mobile, la chaîne écope d’une amende de 2 millions de FCFA. Ensuite, ne disposant pas d’un dossier administratif en règle, le CNC a décidé de suspendre les programmes de la chaîne jusqu’à nouvel ordre.

Le Conseil national de la communication a également décidé d’auditionner les directeurs généraux de Gabon Télévision (service public) et de la chaîne de télévision privée TV+ pour diffusion d’informations politiquement déséquilibrées.

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