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Nicolas Ondo Obame: «La reprise des cours à l’UOB sans heurts dépendra de l’AG»

Le 6 août 2012 dernier, l’étudiant Nicolas Ondo Obame écopait d’une condamnation à 4 mois de prison, dont deux mois fermes et deux avec sursis. Initialement accusé pour troubles à l’ordre et la sécurité publique, il avait finalement été condamné pour tentative d’incendie de l’UOB de Libreville. Le jeune homme, libéré le 6 septembre, s’est exprimé dans les colonnes du journal Échos du Nord.

Pour mémoire, Nicolas Ondo Obame avait été interpellé le 3 juillet dernier à la suite des manifestations d’étudiants à l’Université Omar Bongo (UOB) pour réclamer le paiement des bourses aux étudiants frappés par la limite d’âge de 27 ans, l’harmonisation du système Licence, Master, Doctorat (LMD) et l’amélioration des conditions de travail à l’UOB.

D’après les forces de l’ordre, cet étudiant était en possession d’un sac dans lequel la gendarmerie avait découvert une bouteille en plastique contenant de l’essence, un morceau de chaîne pour cadenasser le portail central de l’UOB, une boite d’allumettes et une clef USB dans laquelle les enquêteurs on retrouvé une affiche portant le slogan «le chat qui dort n’est pas mort».

Ce sont ces objets présentés au tribunal de Libreville comme preuve qui ont conduit à l’emprisonnent du jeune homme.

Ayant intégralement purgé sa peine, il a été libéré début septembre.

Dans le journal Echos du nord, parlant de son état d’esprit après sa sortie de prison, il explique qu’il se «réjouit de ce que les larmes de détresse qui coulaient au sein du campus se sont transformés en larmes de joie». Le jeune homme est présenté sur la photo de l’illustration brandissant une Bible de la main gauche et un chapelet noué à son poignet droit. Il termine en outre cette section de son propos par «que l’Éternel soit loué !»

En réponse à la question de savoir comment il devra gérer ses deux mois de sursis, de même que la crise de l’UOB, il déclare que le «sursis ne veut pas dire qu’on est privé d’expression ou qu’on ne peut plus revendiquer ses droits. Je revendiquerai toujours mes droits comme je l’ai toujours fait, c’est-à-dire de manière responsable». «Le sursis, je le respecte afin de toujours avoir raison», a-t-il dit.

Pour parler de sa détention, Nicolas Ondo Obame indique avec emphase que «rien ne vaut le mal qu’éprouve un leader lorsque son peuple est triste. Les moments de détention ne peuvent pas être les moments de joie.»

Livrant sa version des faits, il précise: «tout ce que je sais c’est que ni moi, ni les étudiants et encore moins l’assemblée générale qui est souveraine à l’UOB, n’avons jamais eu l’idée de mettre le feu à l’UOB… Avoir quelques centilitres de pétrole au fond d’une petite bouteille pour brûler les pneus à l’entrée de l’UOB comme devaient le faire les étudiants le jour de mon arrestation, c’est ça amener le feu à l’UOB ? Avoir une chaîne pour fermer le portail de l’université, c’est ça amener le feu à l’université ?… A chacun son interprétation. Moi, je pense que tout cela nous éloigne du vrai débat : le cahier de charges des étudiants.»

En commentant enfin, les dernières mesures ministérielles prises concernant cette institution universitaire, Nicolas Ondo Obame estime que c’est «grâce aux étudiants que l’UOB est en train d’être refaite. La décision d’une reprise des cours à l’UOB sans heurts dépendra de l’AG qui est souveraine».

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