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Un bon point pour le Panier minimum vieillesse

Parmi les annonces faites par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, à l’occasion des vœux de nouvel an à la population gabonaise, on enregistre la création, avant le 30 juin 2013 du Panier minimum vieillesse. Une réponse à la question de la solidarité nationale qui s’est considérablement effritée ces derniers temps.

© D.R.

Pour le président Ali Bongo, ce Panier minimum vieillesse sera la manifestation de la «solidarité de la Nation à l’égard des personnes du troisième âge. A ces ainés qui ont forgé le socle de notre pays et jeté les bases de son avenir». Le chef de l’État s’en est expliqué, estimant que cela permettra d’apporter du réconfort, de l’aide et une assistance aux personnes du 3e âge qui n’ont ni revenu, ni enfants et ont de ce fait du mal à subvenir à leurs besoins.

«C’est au nom de cette solidarité que je voudrais penser spécialement à toutes les personnes du troisième âge, seules, abandonnées et qui se trouvent parfois en grande détresse. Je pense tout particulièrement à celles et à ceux d’entre vous qui n’avez ni revenu, ni enfant pouvant subvenir à vos besoins, je voudrais vous dire que la Nation pense à vous. C’est pourquoi, j’instruis le Premier ministre, Chef du Gouvernement, de faire en sorte qu’il soit créé d’ici au 30 juin 2013, dans les limites budgétaires actuelles, un «panier minimum vieillesse»», a déclaré Ali Bongo Ondimba.

Ce message de la plus haute autorité du pays laisse comprendre que le phénomène de l’abandon à eux-mêmes des personnes âgées, par leurs proches, est de plus en plus criant dans le pays. A ce sujet, un journaliste qui commentait cette actualité s’est demandé si le «Gabonais en est arrivé si gravement à s’occidentaliser au point de dépasser les Occidentaux et à oublier ses valeurs traditionnelles, ou bien ce sont simplement des égoïsmes démesurés qui sont à l’origine de cette situation».

Dans de nombreuses villes du pays, il n’est désormais plus rare de trouver au coin des rues, notamment dans les lieux de grande fréquentation, des personnes du troisième âge qui quémandent des pièces de monnaie afin de pouvoir, ne serait-ce que se nourrir. Si ce n’est pas dans les rues qu’elles traînent, beaucoup de ces personnes sont abandonnées par les familles dans les centres dédiés à la protection et à la garde des personnes âgées notamment, au service gériatrique de l’hôpital de Melen, pour le cas de Libreville et sa périphérie.

Si rien n’est donc fait et dans les meilleurs délais, on peut s’attendre, dans les toutes prochaines années, à l’accroissement des problèmes liés aux maladies de la vieillesse, au transport de cette catégorie de personnes. Globalement, on parlera de leur prise en charge.

A ce niveau, même si le président de la République semble prendre les devants, l’on se demande déjà d’où viendront les fonds et comment seront-ils gérés. Le cas du service gériatrique de Melen qui ne fonctionne surtout qu’avec des dons, laisse en effet interrogatif sur la réalité de la solidarité nationale.

L’idée du président est résolument bonne. Mais il faudra d’avance prévoir des mesures pour éviter les détournements qui ne feront qu’amplifier le phénomène. Avec la mise en service de tous les fonds de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), le Panier minimum vieillesse contribuera indubitablement à l’amélioration du système de protection sociale, dans son ensemble, au Gabon.

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