Le président gabonais, Ali Bongo, et ses homologues membres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) sont attendus, le 3 avril prochain, dans la capitale tchadienne, dans le cadre d’un sommet extraordinaire consacré à la situation en Centrafrique après le putsch des rebelles de la Séléka, le 23 mars 2013.
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, a annoncé, en marge du 5e sommet du groupe pays émergent de Durban où il prenait part à une rencontre formelle avec une quinzaine de chefs d’État africains et leurs homologues du BRICA (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qu’un sommet extraordinaire de la CEEAC, consacré à la crise en Centrafrique, se tiendrait le 3 avril à N’Ndjamena.
Ce sommet de la capitale tchadienne étudiera les possibilités de revenir à l’accord de Libreville, signé le 11 janvier entre le clan du président centrafricain François Bozizé, les rebelles du Séléka et l’opposition. Ce sera également l’occasion de mieux comprendre les raisons qui ont poussé le président Deby et les militaires tchadiens intégrés au sein de la Fomac à ne pas agir et à laisser la coalition rebelle Seleka poursuivre sans résistance leur avancée jusqu’à Bangui.
Selon certains observateurs, en mai 2012, le président Deby s’était rendu à Bangui et avait appelé publiquement son homologue à dialoguer avec l’opposition. Signe du malaise qui existait déjà entre les deux chefs d’État. Dans les mois qui ont suivi, les relations n’ont fait que s’envenimer entre les deux chefs d’Etat. François Bozizé soupçonnant son voisin du Nord de soutenir les rebelles, puisqu’il accueillait deux de leurs leaders au moins sur son sol.
