Un atelier sur les questions liées au sexe, à la sexualité et au VIH/Sida, a été organisé lundi par le Fonds des nations-unies pour la population (UNFPA), à l’intention de ses membres et des confessions religieuses.

Cette rencontre avait pour but de motiver, d’inspirer et d’équiper les hommes et les femmes de l’église d’outils appropriés pour prendre le relai afin qu’ils s’impliquent dans la lutte contre le VIH/Sida.

Ouvrant les travaux, le président du réseau des leaders religieux, le révérend Rostand Essono Ella, a indiqué que cette rencontre consistera aussi à former les leaders religieux pour briser ce qui est considéré comme tabou dans nos sociétés. Il s’agira de permettre à chaque chrétien d’avoir des connaissances sur la maladie qu’est le VIH/Sida pour faire passer le message au sein de leurs congrégations.

Pour sa part, le coordinateur Afrique centrale du conseil œcuménique des églises qui luttent contre le VIH/Sida, Hendrew Lusey, a déclaré que ce sont malheureusement les femmes et les enfants qui en paient le prix dans l’infection au VIH.

« C’est l’homme qui, très souvent, décide avec qui faire l’amour, le lieu où se tiennent les relations sexuelles, la durée et la manière de les faire », a-t-il signalé.

Cette situation prouve nettement que les hommes demeurent les gardiens d’un système patriarcal dont la mission est de soutenir les bonnes volontés pour lutter contre le Vih/Sida et préserver la bonne santé des populations.

Selon l’expert, les normes du genre et les relations hétérosexuelles constituent la première force en matière de lutte contre la transmission du VIH en Afrique subsaharienne.

« Les rapports hétérosexuels dictés par les hommes dans la transmission du VIH ont rarement été abordés au cours des ateliers organisés en faveur des confessions religieuses », a-t-il fait remarquer.

Il est évident que dans certaines confessions religieuses, qu’il soit difficile que l’on parle du sexe et de la sexualité. Ce qui constitue un frein dans la lutte contre cette pandémie dans les églises.

Notons que cette journée d’ouverture a été marquée par la méditation de la bible qui a été faite par le vice-président du réseau, l’abbé Ruffin Ngoubou.