Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba séjourne depuis mardi à Marrakech (Maroc) où il prendra part aux Assemblées annuelles du groupe de la Banque la Banque africaine de développement (BAD) qui s’ouvrent jeudi, indique un communiqué du service de communication de la présidence de la République publié mercredi.
Selon le communiqué, le chef de l’Ali Bongo Ondimba prendra la parole lors de l’ouverture officielle et interviendra ensuite à l’occasion de l’atelier sur le commerce illicite d’espèces de la faune sauvage.
La délégation gabonaise comprend notamment les ministres de l’Economie, du Pétrole, de l’Industrie et de la Promotion des investissements.
Le numéro un gabonais séjourne à Marrakech pour la 48ème assemblée annuelle de la Banque africaine de développement et la 39ème Assemblée du Fonds africain de développement (FAD) qui se tiennent du 27 au 31 mai sur le thème de la “transformation structurelle de l’Afrique”.
Seul invité spécial de rang présidentiel de ces Assemblées, avec le président rwandais Paul Kagamé qui sera l’hôte des réunions au sommet de la BAD en 2014, le chef de l’Etat entend promouvoir devant l’élite mondiale de la finance et du développement les vertus du Gabon en route vers l’Emergence, en pleine adéquation avec les conclusions du rapport annuel de la BAD.
La Transformation structurelle et économie verte Pour la Banque, la transformation des économies africaines implique de diversifier et d’étendre les sources de la croissance et les opportunités, de manière à favoriser une productivité accrue pour le développement économique durable et inclusif. « Le défi politique majeur pour l’Afrique aujourd’hui est de trouver les moyens d’élargir l’accès aux opportunités économiques pour une population en expansion, les groupes les plus vulnérables y compris », indiquent les experts de l’institution multilatérale régionale, laquelle comprend 77 pays-membres dont 53 pays africains.
« L’Afrique a besoin d’une transformation structurelle pour se propulser vers une croissance inclusive », souligne encore le rapport, qui cite les taux élevés de chômage et de sous-emploi chez les jeunes et les femmes en particulier, comme l’une des principales difficultés auxquelles le continent est confronté aujourd’hui.
« Le cœur de notre message est le suivant : l’Afrique doit accélérer sa transformation structurelle en dopant le potentiel de sa jeunesse, en investissant dans la science, les technologies et l’innovation, en accélérant le rythme de l’intégration économique, en passant à une économie verte, et en soutenant les entreprises du secteur privé ».
Sur le plan de la communication, le Gabon apporte sa voix à la nécessaire intégration régionale de l’information en dépêchant aux Assemblées de la BAD une équipe complète de Gabonews. Le media web-tv, associé à Sahara Media et à la radio marocaine Medi1, diffuse en direct la session Questions d’Afrique depuis son pavillon installé au village des médias, voisinant les grands diffuseurs internationaux. Une première pour un organe de presse gabonais dans le cadre des réunions de la Banque africaine de développement.
En mars 2013, la Banque a lancé sa plate-forme Open Data pour le Gabon, portant à quarante le nombre de pays africains connectés. Cette initiative vise à accroître de façon substantielle l’accès à des données de qualité, nécessaires à la gestion et au suivi des résultats de développement. « Elle révolutionnera la diffusion des indicateurs, se félicite la BAD, faisant en sorte que le continent participe pleinement à l’économie mondiale de l’information ».
Engagée depuis longtemps au Gabon, la Banque africaine de développement finance à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars des projets routiers de désenclavement. Le projet PR1, rappelle-t-on, fût en son temps le plus important prêt jamais accordé par la BAD à un pays-membre dans le secteur des transports.
La BAD a publié un document de stratégie-pays Gabon 2011-2015 en août 2011 qui détaille le positionnement et les programmes de la Banque dans le pays.