C’est en rendant un vibrant hommage à Vincent de Paul Nyonda, père du théâtre gabonais, à travers la projection d’un documentaire, que la 10e édition du Festival international de théâtre du Gabon (FITHEGA) a lancé ses activités le 25 mai à Libreville.
L’organisation d’autres manifestations culturelles sur les jardins de l’immeuble Arambo a également agrémenté ce rendez-vous du spectacle initié par le ministère en charge de la Culture et la Fondation Vincent de Paul Nyonda. «L’organisation de ce festival vise à faire vivre la plateforme artistique gabonaise, à donner plus de visibilité aux artistes en leur permettant de se produire et de se vendre. Nous voulons également rapprocher les capitales africaines, faire tomber les barrières nationales à travers le théâtre et provoquer l’intégration des peuples. Le frottement des talents africains permettra de hisser le théâtre du continent au rang d’une véritable industrie culturelle», a déclaré Jean Fidèle Nziengui Nzamba, directeur du Fithega, relayé par Afrik.com.
Selon les organisateurs, douze troupes théâtrales internationales ont été invitées à cette manifestation qui a été délocalisée cette année à Fougamou et Mandji, deux localités de la Ngounié, province natale de Vincent de Paul Nyonda, dans le Sud du Gabon. «Nous allons déporter le FITHEGA à Mandji pour rendre hommage à Vincent de Paul Nyonda et pour faire le bilan des 10 ans d’activités et tracer le chemin pour les prochaines années», a confié le directeur du Fithega.
Les compagnies invitées sont originaires du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, de Guinée Conakry, de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo (RDC), du Togo, de Belgique, de France et des Etats-Unis. Si l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a pris en charge le transport des compagnies théâtrales en provenance des pays africains, la région Wallonie-Bruxelles, quant à elle, s’est occupée particulièrement des comédiens en provenance du Burundi et de la Belgique.
Le ministère gabonais de la Culture, pour sa part, a pris en charge le déplacement de tous les artistes de Libreville à Mandji et Fougamou, où les représentations théâtrales se dérouleront respectivement les 28 et 29 mai et les 30 et 31 mai. Pour sa part, la Fondation Vincent de Paul Nyonda, appuyée par quelques mécènes locaux, prend en charge les frais d’hébergement de tous les artistes durant leur séjour et de la logistique. Le programme des manifestations, qui s’achèvent le 2 juin prochain prévoit entre autres, des conférences, stages, prestations d’artistes et surtout le passage en boucle des photos du père du théâtre gabonais, retraçant l’histoire de l’homme politique à l’homme de culture.
