L’Afrique affiche une croissance de 6,6% en 2013, malgré le ralentissement de l’économie mondiale, a-t-on appris à Marrakech au Maroc, auprès du président de la Banque Africaine de Développement (BAD) le Dr Donald Kaberuka.
Selon le patron de la BAD, la seule Afrique subsaharienne, la croissance s’établit à 5,7%. « Si l’on en exclut la plus grande et plus complexe économie de la région, la croissance de l’Afrique subsaharienne s’élève en fait à 6,7% », nous a dit M. Kaberuka lors des 48è Assemblées Annuelles de son institution placées cette année sous le thème : « Transformation structurelle de l’Afrique ».
Pour la première fois en l’espace d’une génération, l’Afrique a, de l’avis général, démenti les discours pessimistes. La production économique du continent, hormis dans quelques pays en guerre ou en transition, est revenue aux niveaux d’avant la crise financière.
Les performances en matière d’exportation demeurent solides, tout comme les investissements étrangers. Contrairement à une perception répandue, les échanges commerciaux et les investissements intra-africains sont en hausse. Plusieurs villes africaines sont en plein essor, dopées par une forte demande de biens et services au détail.
Le PIB réel a doublé en l’espace de 12 ans. Pour la première fois, le PIB par habitant du continent a franchi la barre des 100 dollars des Etats-Unis.
A côté de cette situation très reluisante, on peut aussi souligner la baisse de la mortalité infantile et maternelle, l’espérance de vie a augmenté, passant de 40 à 60 ans. L’Afrique compte aujourd’hui plus d’enfants scolarisés que jamais auparavant. Sept africains sur dix ont un téléphone portable. La pauvreté absolue est en recul. Les jeunes talents africains de la diaspora rentrent en grands nombres.
On rappelle que pendant trop longtemps, le continent africain a été jugé à travers le prisme de l’apocalypse.
