Le bureau de l’Assemblée nationale, en mission de contrôle de l’action du gouvernement dans le Woleu Ntem récemment, a relevé plusieurs manquements dans les travaux réalisés par l’Etat.

Dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale prévu par la Constitution dans son article 61, le bureau de l’Assemblée nationale vient d’effectuer une mission dans la province du Woleu Ntem.

Le bureau de l’assemblée national conduit par son président Guy Nzouba Ndama, est allé s’enquérir de l’avancement des chantiers de l’Etat qui ont bénéficié des inscriptions budgétaires dans les lois des finances antérieures, dans l’objectif de voir si la conformité y est.

Dans le Woleu Ntem, la délégation de l’Assemblée nationale a relevé plusieurs manquements dans l’exécution des travaux engagés ou annoncés par les nouvelles autorités du pays. Elle a pu observer l’arrêt, le non démarrage et de la mauvaise exécution de certains chantiers ainsi que la présence des éléphants blancs sur certains sites.

Les populations ont exprimé leur désolation au président de l’Assemblée nationale au sujet de l’arrêt des travaux du barrage hydroélectrique FE2 de l’Okano, au motif que le gouvernement de la République n’aurait pas honoré ses engagements en matière de financement. C’est le cas également des travaux du réseau interconnecté (RIC) qui connaissent un arrêt, au point ou la société adjudicataire aurait même déjà vendu ses outils de travail, a-t-on appris sur les lieux.

A l’usine Siat Gabon de Mitzic et le projet de l’hévéaculture de Bitam du groupe Olam, la visite des députés a permis de s’enquérir de la mise en œuvre du projet à Bitam et de constater que malgré le retard pris dans le démarrage du projet à cause de l’aménagement des hectares, les travaux évoluent normalement.

Les populations du Woleu Ntem ont profité de la présence du bureau national de l’assemblée pour exprimer plusieurs doléances ont été exprimées par les populations en demandant notamment de traduire en actes les projets annoncés par le chef de l’Etat lors la tournée républicaine entreprise dans la province du Woleu Ntem.

Aussi, elles ont exprimé leur besoin de voir la réhabilitation des axes routiers en piteux état, la construction et la réhabilitation des bâtiments administratifs, l’éclairage public, la réhabilitation des voiries urbaines, l’adduction d’eau et d’électricité, l’ensoleillement des axes routiers où de nombreux accidents sont enregistrés, notamment entre Mitzic et Oyem.

Les travailleurs ont, pour leur part, contredit les responsables du projet ont déclaré que ‘’les ouvriers étaient bien rémunérés’’ en indiqué que certains d’entre eux étaient payés en dessous du revenu minimum mensuel fixé à 150.000 FCFA par le président de la République, lors de la campagne électorale de 2009.

D’autres faits majeurs ont été soumis au bureau de l’Assemblée nationale : l’insuffisance des rémunérations des auxiliaires de commandement (chefs de villages, cantons, regroupements et quartiers), les conditions de travail, la continuité du paiement de l’établissement des actes d’état civil au tribunal,… Pour le dernier fait cité, les populations ont tenu à exprimer leur indignation quand on sait que le président de la République avait décidé de la gratuité lors de Conseil des ministres délocalisé d’Oyem.

Au regard de toutes ces insuffisances, les populations, par la voie de leur différents porte-parole, ont prié le président de l’Assemblée nationale d’être leur fidèle interprète auprès du président de la République. Tout en réaffirmant leur soutien à la politique de l’émergence, elles ont salué la mission de contrôle, en ce sens qu’elle permet au bureau de l’Assemblée nationale de toucher du doigt les réalités des populations dont les députés sont les représentants.