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Setrag : le calvaire du «train moutouki»

Train_GabonEvinçant en 1999 l’Office du chemin de fer Transgabonais (Octra) par le biais de la privatisation, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) déçoit l’espoir porté sur elle par les populations, au regard des difficultés rencontrées par les voyageurs sur ce chemin de fer, en passe de devenir chemin de l’enfer.

Après la grève lancée par la coalition des huit syndicats du transport ferroviaire en mars dernier, l’on a cru, au regard des réalisations positives durant l’année 2012, que la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag) allait améliorer aussi bien le traitement des ses agents que les conditions de voyage de ses clients. Malheureusement, à ce jour, les conditions demeurent le mêmes.

En effet, si pour les agents qui, en début du mois en cours ont manifesté la volonté de voir partir Fabrice Gomez, l’ancien responsable de la police ferroviaire, se plaindre est le seul moyen pour une éventuelle amélioration du traitement, les plaintes des usagers quant à elles ne semblent pas servir à grand-chose depuis de nombreuses années.

Si l’interdiction des gros bagages à bord des voitures semble être la seule grande innovation de Setrag, l’état piteux et nauséabond des commodités dans les trains, lui, n’est pas prêt de changer. En effet, entre l’incivisme des voyageurs et le laxisme des agents chargés de la vérification et du nettoyage, les wagons des trains gabonais affichent toujours la même image. Le constat dressé par les voyageurs est de plus en plus accablant et laisse croire que la société de transport ferroviaire ne souhaite faire aucun effort pour redorer sa réputation trop sous mise à mal ces derniers temps.

On parle en effet de sièges amortis ayant subi l’usure du temps et le manque d’entretien. Ajouter à cela, la plupart des passagers se plaint des surcharges, devenues la marque de fabrique de Setrag : les voitures, bien souvent bondées de monde occasionnent plusieurs déboires dont les vols, les malaises divers à cause du manque d’air et l’impossibilité de se mouvoir pour les passagers. Ce qui pousse notamment certains d’entre eux à percevoir le sur-remplissage des wagons comme des sortes de «magouille», savamment orchestrées par certains agents.

En effet plus d’un passager se retrouve bien souvent avec le même numéro de siège qu’un autre. Ce qu’on aurait pris pour une erreur de la part des vendeurs de billets si l’histoire ne se répétait sans cesse ou ne s’érigeait en une véritable habitude dont les passagers sont les principales victimes. Le train «Equateur», tristement célèbre et dénommé «train moutouki» (train friperie) pour offrir le tarif le plus bas, soit 32 850 francs CFA pour le trajet Owendo-Franceville en deuxième classe, est celui qui alimente le plus la polémique tant les conditions de voyages aussi bien pour les Gabonais que les étrangers sont les plus difficiles.

Il est notamment question de voyageurs faisant le parcours à même le sol, de sanitaires n’évacuant pas convenablement les déjections, d’odeurs fusant de toute part. Gageons que Setrag entende les revendications de ses agents qui aideront peut-être à l’amélioration des conditions de voyage pour les usagers.

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