Alain-Claude Billie By Nzé a fustigé les comportements des populations qui ne facilitent pas la tâche aux pouvoirs publics dans le combat contre la prolifération des déchets à Libreville. De quoi se demander si la population est réellement, et suffisamment, sensibilisée sur les dangers qu’elle encourt en cohabitant avec ces ordures, plausibles sources de maladies et de dangereuses bestioles en tous genres.
Un petit détour dans Libreville et le tout premier venu peut constater de ses propres yeux que les mauvaises herbes prospèrent un peu partout dans les quartiers de la capitale gabonaise, même si la saison sèche a relativement contribué à en réduire l’ampleur. Et, ces derniers temps, à ce phénomène assorti d’eaux stagnantes, de canalisations bouchées, vient s’ajouter l’impressionnant amoncellement des tas d’immondices, un peu partout. Et avec eux, les rats, les souris, les cafards, les mille-pattes, les moustiques, les asticots et tout le bataclan.
Tout cela a inéluctablement pour corollaire la prolifération des bestioles qui infestent maisons, commerces, bureaux administratifs et centres hospitaliers. Des rats dans une maison, une pharmacie, une boulangerie, etc. L’écœurement est devenu banal. «La situation était grave chez moi avec des rats, qui après avoir ramassé des billets de banque, des bijoux et de la nourriture, se sont attaqués aux humains en rongeant les extrémités de leurs pieds pendant le sommeil. J’ai eu recours à une entreprise de dératisation», raconte un fonctionnaire qui déplore le fait que rien n’est fait par le ministère de la Santé pour les éloigner des dangers qu’ils encourent en cohabitant avec ces bestioles.
Pour certains, les autorités gouvernementales voyant que la population contribue à aggraver les choses auraient dû faire de grandes campagnes de sensibilisation, aussi bien pour les informer des dangers et que pour leur proposer des solutions permettant de parer à toute éventualité. Selon ces observateurs, la radio, la télévision, et tous les supports d’information devraient être mis à contribution pour ces opérations notamment pour les aider à mieux gérer leurs ordures, mais aussi à esquiver ces rats et autres.
De même, au regard de la prolifération des rats, mouches et cafards dans les zones où les poubelles se sont amoncelées, il est plus que nécessaires de procéder à un plan de dératisation et de démoustication global afin d’offrir aux populations un mieux-être, le temps de leur disparition.