Le Directeur de la Direction Générale du Budget (DGB), Yves Fernand Manfoumbi veut mettre fin à l’achat des grosses cylindrés dans les grandes administrations pour permettre à l’Etat gabonais de faire des économies.
« Le parc administratif de l’Etat doit être, et comme le souhaite les gabonais, à des proportions admissibles. Beaucoup parle des grosses cylindrés dans des grandes administrations telles qu’ici à la Direction Générale du Budget pour dire le Ministère du Budget tout court, au Ministère de l’Economie, à la Direction Générale des Impôts… Nous pensons qu’il faut normaliser aujourd’hui. Et, pour normaliser cela, l’étude a révélé qu’il est temps d’y aller maintenant car le changement c’est maintenant. L’émergence de notre pays c’est maintenant qu’il faut démarrer, ce n’est pas demain. Et donc, nous pensons qu’il faut revenir à l’orthodoxie à ce niveau », a déclaré Yves Fernand Manfoumbi dans un entretien avec la presse nationale.
Pour le Directeur de la DGB, cette décision s’inscrit aussi en droite ligne avec la nouvelle version des conférences budgétaires d’économies structurelles et de la performance initiées depuis 2012 qui exigent une normalisation, sinon une standardisation du parc automobile de l’Etat.
« L’étude a identifié trois grands types de véhicules désormais. On aura des véhicules de commandement, de fonction et de service. Il faudrait aussi associé à cette identification les puissances moteurs parce que c’est la puissance moteur qui détermine le coût du véhicule. Donc, nous pensons que pour les véhicules de commandements, la puissance maximale moteur sera de 20 chevaux, pour les véhicules de fonction, la puissance va varier entre 17 chevaux et 11 chevaux. Et, pour les véhicules de service 7 chevaux. Voilà ce que nous devrions faire », a expliqué M. Manfoumbi.
« Les 17 chevaux seront pour les secrétaires généraux et les inspecteurs généraux, les 16 chevaux pour les directeurs généraux confondus, c’est-à-dire que là, il n’y aura pas à dire que je suis Directeur général du Budget. Si vous êtes Directeur général du Budget, vous êtes directeur général de l’administration centrale au même titre que le Directeur général de la Culture, des services de sports ou de la communication ou encore de l’agriculture. Les directeurs d’administrations centrales devraient avoir une puissance moteur de 13 chevaux tandis que les chefs de services eux, doivent avoir une puissance moteur de 11 chevaux contre 7 chevaux pour les véhicules de liaison et courriers : voila la norme », a précisé le Directeur de la DGB.
« A partir de cet instant, nous ne devront plus créer des injustices en terme de parc automobile des véhicules administratifs. Et, c’est ça qui doit être fait. Et nous allons réaliser des économies, certes substantielles mais qui peuvent être réallouées et réaffectées pour des besoins de développement », a martelé M. Mamfoumbi.
Pour lui, tout détenteur ou tout bénéficiaire d’un véhicule de commandement, de fonction ou de service se verra tout de suite supprimer sans discussion et sans négociation de sa prime d’aide au transport.
« Je me suis permis de faire une évaluation de cette catégorie d’agent public, ce qui m’amène globalement à économiser mensuellement 180.000.000 de francs CFA et une économie de 2 milliards 100 millions de francs CFA à l’année. C’est donc maintenant que nous devons gérer de manière efficace et efficiente, les ressources publiques et les deniers publics en prenant des mesures certes, drastiques mais, nous ne pouvons pas faire du développement si nous continuons à laisser les dépenses de fonctionnement prendre une place importance, sinon 50 à 60% de l’ensemble du budget général de l’Etat », a souligné M. Manfoumbi.
En mai 2002, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, lors de son discours à l’administration gabonaise, avait annoncé un ensemble de mesures drastiques pour permettre à l’État de faire des bénéfices sur son budget. Parmi ces mesures, on note entre autres, la normalisation du parc automobile de l’administration gabonaise qui compte plusieurs grosses cylindrés au prix faramineux.