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Le visionnaire centre de recherche sur le cacao de Mikong se meurt (REPORTAGE)

artoff4431Mis en place pour faire du cacao gabonais une référence mondiale, le Centre de multiplication des cacaos d’élite (CMCE) de Mikong, au nord du Gabon, est pourtant devenu une espèce de tombe où gît une très bonne intention.

A environ 25 km d’Oyem sur l’axe reliant la capitale provinciale du Woleu-Ntem à la ville de Minvoul, 300 hectares de cacaoyer. Jadis, la plantation suscitait l’admiration des paysans et la fierté des ressortissants du coin. Le personnel donnait l’impression de vivre dans le jardin d’Adam et Even, tel que décrit dans les Saintes écritures.

Le choix du site ne relevait pas du hasard. Le terrain est en effet propice à cette culture. Mais au-delà, le Gabon avait l’ingénieuse idée d’en faire un centre de recherches pour booster la production du cacao et y mener toutes les expériences nécessaires qui feraient du cacao gabonais une référence mondiale.

Le CMCE a en effet été créé par l’administration coloniale, c’est-à-dire, bien avant l’indépendance du pays le 17 août 1960. Les colons en avaient fait un centre d’introduction, d’adaptation et de diffusion des variétés de cacaoyers sélectionnés au Gabon. Et tout allait sur les roulettes.

L’indépendance du pays a réorienté le destin du centre. Le petit paradis terrestre semble être devenu un mini enfer sur terre à l’image de son statut juridique qui a muté comme un cancer dans un organisme humain. Il a été tour à tour baptisé : Société nationale des cultures Industrielles (SONADECI), Direction des études et de la recherche (DER), Province Agricole (PVA), l’Ecole nationale de développement rural (ENDR), Société de cacao du Gabon (SOCAGAB) …

L’on comprend parfaitement que le centre est pour le Gabon, un héritage mal assumé.

« Nous pouvons réhabiliter le CMCE si l’Etat nous donne les moyens, nous avons des champs qui existent partout, il su fit d’ouvrir les routes qui entourent les champs semenciers », a déclaré directeur du CMCE, Claude Corneille Zogo Ondo.

Selon lui, il faut que l’Etat consente de dégager des moyens financiers afin de redonner au centre ses lettres de noblesse. Pour ce faire il faut la modique somme de 4.858.510 FCFA pour le remettre en état de marche.

Dans un passé plus au moins lointain, le CMCE a fourni, l’archipel voisin de Sao tomé et Principe les sèves de cacao sélectionnées. Ce pays est d’ailleurs très avancé en matière de production cacaoyère. Il occuperait la première place devant le géant camerounais.

Avant 1975, le Gabon était largement au dessus de l’archipel de Sao Tomé et Principe dans la culture du café et du Cacao.

Le Woleu-Ntem a été pendant la coloniale et les années 1960 et 1970, une province essentiellement agricole avec une dominante de la culture du cacao. Les vieux planteurs de cette province n’hésitent pas à dire qu’ils vivaient nettement mieux avec cette activité.

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