Entamées lundi, les discutions entre hommes d’affaires belges de l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (AWEX) et gabonais se poursuivent ce mardi, à Libreville, en vue d’explorer les opportunités d’affaires mutuellement profitables.

« Il est possible qu’ensemble nous puissions nouer des partenariats très forts. Vous avez une stratégie, nous avons une stratégie. Vous avez l’ambition de renforcer la part de la Belgique dans les exportations vers l’Afrique, nous avons aussi l’ambition de produire d’avantage des biens échangeables en les orientant vers l’exportation. Il va de soi que plusieurs défis sont là, et le Gabon est décidé de les résoudre en modernisant son cadre fiscal, en modernisant son économie, en renforçant ses compétences à travers une politique bien cernée au niveau du capital humain », a déclaré le ministre gabonais de l’Economie, Régis Immongault, à l’ouverture de la rencontre prévue pour prendre fin ce mercredi.

Selon lui, la Belgique et le Gabon ont des accords de coopération de formation du capital humain.

« C’est donc conscient des opportunités présentes et futures que nous devons travailler pour bâtir un partenariat gagnant-gagnant, profitable pour l’économie gabonaise. Permettant de renforcer sa diversification et permettant aussi de créer des opportunités pour l’économie belge. », a souligné M. Immongault.

Un vœu, qui cadre, a-t-il poursuivi, avec l’architecture des mesures destinées à soutenir la croissance, entreprises par le Gabon, dans une approche de diversification de l’économie permettant de tenir en équilibre le cadre macro économique et offrir ainsi un environnement propice à l’investissement.

Ce tableau attrayant a certainement convaincu les entreprises belges à s’intéresser de près au développement économique du Gabon.

Provenant de la Wallonie, la région belge francophone située en plein cœur de l’Europe et à proximité directe de sa capitale, Bruxelles, qui est aussi bien représentée dans cette mission, la délégation d’hommes d’affaires n’a pas nié les opportunités qu’offrent ces deux localités bien positionnées dans la zone la plus prospère de l’Europe, qui s’étend de l’Autriche à la Grande-Bretagne.

Le chef de la mission belge, Dominique Delattre, directeur Afrique Proche et Moyen Orient qui, a égrené les indicateurs de performance des entreprises wallonnes dans le monde, a avoué tout de même que l’étroitesse du territoire belge oblige les entreprises à se tourner vers l’extérieur.

« (…), puisque l’exportation représente à elle seule environ 50% du produit intérieur brut de la Wallonie, soit donc la moitié de la richesse créée, et environ 70% du chiffre d’affaires des entreprises wallonnes. A eux seuls, je pense que ces deux chiffres démontrent combien l’exportation est importante pour nos régions. J’ai même envie de dire qu’elle est presque une nécessité pour notre développement économique », a vanté M Delattre.

Quoi que timides, les échanges commerciaux entre la Belgique et le Gabon ont pratiquement triplé entre 2010 à maintenant.

LAWEX classe le continent africain au rang de ses priorités, singulièrement les pays où sont implantés les attachés économiques belges.

Offrant son cadre, la chambre de commerce du Gabon, à travers son vice-président, Alain Claude Kouakoua, a dit sa fierté d’abriter une telle rencontre.

De même, il a dit exprimer un plaisir vu l’intérêt accordée par cette délégation de parvenir à nouer des partenariats féconds avec tous les partenaires économiques qui ont un intérêt pour le Gabon.

M. Kouakoua également fait un clin d’œil à ceux qui ont rendu cette 3ème rencontre économique belgo-gabonaise possible, notamment, Mme l’Ambassadeur du Gabon en Belgique, Félicité Ongouori Ngoubili, d’ailleurs présente à ces rencontres.