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Camerounais bloqués au Gabon: Le gouvernement s’explique

Environ un mois après, le gouvernement consent enfin à donner des explications officielles sur la situation d’une centaine de Camerounais bloqués à Libreville ainsi que le relayait Le Messager dans son édition n° 3042 du 19 février 2010. Et encore, il a fallu la pression de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination pour faire sortir les autorités de notre pays dans le mutisme dans lequel elles s’étaient enfermées. En réponse à une correpondance de la Commission dirigée par Jean Claude Shanda Tonme, Henri Eyebe Ayissi, lève enfin un pan de voile sur les actions entreprises par le gouvernement camerounais pour venir en aide à ces compatriotes en difficulté chez nos voisins gabonais.

Dans une correspondance datée du 12 mars 2010 à laquelle la rédaction Le Messager a pu accéder, le ministre des Relations extérieures , informe le Minrex qui rassure que l’ambassadeur du Cameroun dans la capitale gabonaise a été reçu en audience par le général Michel Andjembé, directeur général de la documentation et de l’immigration dans le cadre de cette affaire.

Conditionnel

« Il ressort de cet entretien que la situation se présente comme suit : sur environ cent personnes interpellées, une vingtaine, de nationalité camerounaise auraient déjà été reconduites à la frontière ; quarante un (41) autres ressortissants seraient encore détenus et leur situation sera examinée au cas par cas », revèle Henri Eyébé Ayissi. On note au passage l’utilisation du conditionnel, ce qui n’est pas pour rassurer l’opinion sur la maîtrise de ce dossier par le gouvernement camerounais.

Malgré tout, le ministre des Relations extérieures affirme que . De deux choses l’une, soit le MINREX sait de quoi il parle, et dans ce cas devrait avoir la situation exacte de ces compatriotes, soit il ne sait pas du tout de quoi il retourne. Car enfin, à qui l’ambassadeur a-t-il rendu visite s’il ne sait même pas s’ils sont détenus comme le suggère l’emploi du conditionnel par le MINREX ?

Sécurité

Selon l’information relayée par Le Messager dans l’édition citée supra, il était reproché à ces compatriotes, le défaut de visas et de carte de séjour. Courroucés après cette privation de liberté, ils avaient essayé de contacter en vain l’ambassadeur du Cameroun. D’où la grève de la faim qu’ils avaient engagée. Le Gabon est l’un des pays les plus rigoureux en matière d’immigration. Selon le world Refugee Survey 2008 publié par le comité américain pour les réfugiés et les immigrants, ce pays de 2.102.563 habitants abriterait 8.500 réfugiés et 4.200 demandeurs d’asile en provenance surtout du Congo Brazzaville et de 24 autres pays.

Tous les jours, des ressortissants des pays voisins (Cameroun, Congo, Tchad, Guinée équatoriale) en situation irrégulière sont arrêtés par la police. Avec la Guinée équatoriale, ils sont les deux pays de la sous région Afrique centrale les plus réfractaires à la libre circulation des personnes et des biens. Bien moins peuplés que leurs voisins, ces pays craindraient pour leur sécurité. Raison pour laquelle ils exigent que le passeport Cémac soit biométrique et que la coopération inter police soit renforcée. Ce qui contribue à retarder lentrée en vigueur de ce précieux sésame…

Par frederic.boungou

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